n°6 — Full of sorrow
Le disque du moment
Une année sans Yo La Tengo est une mauvaise année. Ce groupe nous accompagne depuis tant d’années qu’il est inutile de faire une chronique longue comme la main pour décortiquer leur nouvel album. Il est tout simplement bon, comme tous leurs albums. Foin donc des mots, écoutez-le tout simplement.
L’humeur du moment
2024 sera l’année où l’on fêtera pléthore d’albums mythiques. En attendant, il est temps de tuer le temps.
Il y a 30 ans…
Le 22 février 1993 sortait un opus qui allait faire date discrètement. Le premier album du groupe de Luke Haines n’est pas le plus abouti des albums mais il s’y dégage un je ne sais quoi de glam qui 30 ans après fonctionne toujours autant. On est loin des fulgurances d’un Lenny Valentino sur Now I’m a Cow Boy. Avec le recul, cet album posa une des premières pierres du mouvement Brit Pop, même si son principal auteur me sauterait à la gorge si je lui affirmais cela. En tout cas, 30 ans après, la délicate magie de cet album fonctionne toujours
Le single du moment
On change de registre et de genre. Skrillex a sorti son nouvel album et il ne serait pas étonnant que certains morceaux squattent pendant quelques temps les playlists de certains dance floors, dont ce Rumble, efficace au diable.
La perle cachée du moment
Un peu de douceur pour presque finir cette newsletter. Dans ma prime jeunesse, les ondes furent envahies par Enya, Enigma et autres Era. A chaque fois, cette même rengaine New Age se révélait être de la soupe à recracher par les oreilles. L’album de Caroline Polachek ne changera pas la donne mais chaque morceau qui le compose a au moins l’honnêteté de nous entraîner sur des chemins pop déjà balisés mais très agréables à écouter.
Ce n’est qu’un au-revoir
La liste est longue. Trop longue. Alan Rankine, Terry Hall, Jeff Beck, David Crosby, Burt Bacharach et il y a quelques jours Trugoy The Dove. Nous en choisirons qu’un seul : Tom Verlaine… pour beaucoup de choses, parce que c’est un des derniers représentants de la scène punk new-yorkaise, parce qu’il fut un guitariste hors pair mais surtout parce qu’il signa un des plus beaux albums avec son groupe Television, Marquee Moon. Mais le plus simple est de laisser Patti Smith se remémorer son ami et ancien compagnon lorsqu’elle a appris sa mort :
On Saturday at 2:39 in the morning we lost Tom Verlaine. Words cannot express my sorrow for the loss nor the joy for having known him. All who loved his music may wish to play his records. I am offering Break it Up. It’s the song that Tom and I composed for Horses in 1975. The lyrics reflect a dream I had of the death and imagined resurrection of Jim Morrison. Tom’s uniquely beautiful and expressive guitar work can be heard throughout.
Today on my Instagram I wrote that grieving is not an affliction but a privilege. And so I believe. Wishing everyone a peaceful Sunday perhaps filled with music.
Reconnaissance éternelle pour tout ce qu’il a apporté.